Le CSE de Juin 2022

Le CSE de Juin portait sur plusieurs points, entre autres, la situation économique du CICSO en 2021 avec le rapport de la commission économique (nous reviendrons sur ce rapport prochainement), l’information en vue des évolutions du régime « frais de santé » du groupe et plusieurs questions diverses posées par les élus CGT CIC SO :

• Q1 : Lors de la convention de Mai, Laurent SEILHEAN a annoncé la mise en place d’un test en agence sur des dossiers de prêts immobilier avec garanties hypothécaires, ils seraient traités directement par les conseillers sans passer par Maître HAU PALE. Ce test qui démarre en Juin a été confirmé par Mme Nathalie BOUILLON lors d’une réunion. Est-ce cette évolution va accélérer la fin de la filière GSC puisque comme l’avait justement rappelé Mr CAUVET, cette organisation BO GP n’existe pas ailleurs et que la tendance est réduire le nombre de salarié. La Direction Générale peut elle apporter des assurances sur la pérennité à terme de la filière BO GP ?
• Q2 : L’absorption du FDC CIC IBERBANCO par le CIC se traduit par l’entrée, outre de nouveaux clients permettant de passer un seuil, de nouveaux salariés et points de ventes. Alors que la stratégie de la banque vise à réduire le nombre de points de vente (nos nouveaux collègues l’ont bien compris dans l’intervention de Mr CAUVET lors de la convention), on peut s’interroger sur la pérennité à terme de leurs agences d’autant que nous intégrons des agences dans des villes ayant déjà plusieurs pdv CIC SO intra et extra muros. La DG peut elle rassurer les élus sur leur devenir.
• Question subsidiaire. Outre les grandes villes, par exemple sur la région de Perpignan, 2 points de ventes rattachés (CIC SO et CIC Iberbanco) vont être localisés à Elne. Quel avenir pour ces 2 points de vente ?
• Q3 : Quelle sera la politique du CIC SO sur les clients doublons au CICSO et CIC Iberbanco ?
• Q4 : Concernant l’agence Entreprise du CIC Iberbanco. Le CIC SO va disposer de 2 agences entreprises à Perpignan (même si le positionnement marché est différent). De même, le dispatching PME/GE pose un risque d’attrition client, le CIC Iberbanco gérant quelques relations de plus de 50 M€ de CA, justement au CIC pour des raisons de proximité et d’historique de la relation. Quelle est la position de la DG du CIC SO sur la spécificité entreprise et la pérennité de CIC Iberbanco entreprise ? Absorption par CIC SO ent Aude Roussillon ? Déménagement dans les locaux de CICSO Aude Roussillon (malgré risque de manque de places) ? Il en est de même sur la pérennité du poste de la GSC actuellement chez CIC Iberbanco Entreprise.
• Q5 : L’an dernier les 4 OS ont lancé un sondage sur les heures supplémentaires au CICSO. Plus de 25% des ETP se sont connectés sur le lien du sondage et 165 salariés ont répondu anonymement. Il en ressort que 90% des répondants confirment réaliser des heures supplémentaires à 75% à plus de 5 heures/mois. Malgré tout, seuls 10% les déclarent à leur hiérarchie via les outils. Le volume des heures dépasse largement les 2 200 heures annoncées l’an dernier comme heures récupérées. Il s’agit d’une institutionnalisation d’un mode de fonctionnement sans lequel les résultats ne seraient pas aussi hauts. Cela concerne tous les salariés des commerciaux aux administratifs (ACE, GSC…). Et in fine, c’est la QVT qui est mise à mal avec des risques RPS réels. Comment la DG envisage t’elle de se saisir de ce dossier ?

Il semble que Patrice CAUVET n’ait pas réellement apprécié ces questions, notamment autour des réductions d’effectifs. Il a affirmé que la stratégie n’était pas à la réduction d’effectifs. Pourtant, entre 2019 et 2021, les ETP se sont réduits de près de 100 salariés passant de 1 740 à 1 663 (chiffres au 31 Mai 2022 : 1 663 ETP). Pourtant, les démissions sont la première cause de départ du CIC SO en 2021 (32) loin devant les départs à la retraite (20) et les mobilités internes groupe (29). Qui dit démission, dit existence de problèmes sous-jacents… Et en 2022, la tendance se confirme. Pourtant nous constatons partout des difficultés en terme d’intérêt et de sens du travail, de manque de ressources, de qualité de vie au travail…. Mais que nenni, il n’y a aucun problème !!!

Concernant le Back-Office Grand Public, il est vraisemblable que le nombre de GSC va baisser avec une réorganisation du modèle plus au service des professionnels pour les dossiers complexes. Mais Patrice CAUVET explique qu’il n’y aura pas de réduction d’ETP au CICSO, les GSC non conservés seront amenés à rejoindre le réseau (ou le CRC ou d’autres postes en mobilité groupe…). Malheureusement, peu envisage un retour dans le réseau, sinon ils auraient profité des opportunités professionnelles offertes (sic !) lors de la précédente réorganisation. Mais s’ils veulent partir, nul ne les empêchera !!!

Sur le CIC IBERBANCO, peu de visibilité à moyen terme. L’enseigne doit perdurer mais dans certains cas, des fusions pourraient avoir lieu (soit absorption par le CIC SO, soit par le CIC Iberbanco) lorsque les deux enseignes seraient proches. Mais le process reste assez flou… Et pas de réponse pour l’agence entreprises bien que nous nous doutons de la finalité.

Sur les heures supplémentaires, c’est un joli bottage en touche… Lionel SOULA va rappeler aux DA les règles ; Pas d’heures supplémentaires. Pourtant, les heures supplémentaires ne sont que la résultante d’une organisation déréglée, d’une charge de travail global en hausse. D’ailleurs,  la commission économique a confirmé l’excellence des résultats 2021 malgré un environnement dégradé, une baisse des effectifs ce qui se conclut par une productivité record ; La CGT CIC SO attendait une autre réponse, une prise de conscience de la DG qui ainsi assumerait et rémunérerait les heures supplémentaires qui sont devenues institutionnalisées. Mais rien…

La CGT n’est pas contre les heures supplémentaires. En effet, elles peuvent être nécessaires pour assurer la pérennité d’un fonds de commerce et le développement du CIC SO. Mais nous considèrons qu’elles ne peuvent être gratuites… Donc on ne peut en rester là !

Enfin LA cerise sur le gâteau : A une intervention d’un élu CGT sur la problématique des démissions de salariés formés, de la difficulté à recruter de nouveaux entrants, aux problématiques d’adaptabilité et de formation…. réponse de Patrice CAUVET : « Personne n’est indispensable« . Cette réponse lapidaire ne souffrait d’aucune objection…Celà montre le peu d’intérêt et d’empathie du plus haut cadre de la banque envers les salariés. Là non plus, cela ne peut en rester là !

Voilà l’ambiance au CSE à l’image de l’ambiance au CIC SO.

Décidément, le dialogue social est plus que jamais un monologue.